Il y a 10 ans, l'Erika sombrait
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Pris dans une tempête, le pétrolier maltais Erika, affreté par Total,
se brise en deux, le 12 décembre 1999, au sud-ouest de Penmarc'h dans
le Finistère. Cela faisait deux jours qu'il luttait contre des vents de
force 8 et des creux de 6 mètres. L'équipage est évacué sain et sauf
par des hélicoptères de la Marine nationale aidés par des renforts de
la Royal Navy.
La catastrophe maritime devient écologique
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Près de 20 000 tonnes de fioul (sur les 37 000 contenues dans les
réservoirs du pétrolier) sont déversées dans la mer. Après plusieurs
jours de dérive, les nappes atteignent les côtes françaises à partir du
24 décembre.
400 km de côtes souillées
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Des boulettes et des nappes de pétrole envahissent les plages, du Finistère à la Charente-Maritime.
Mobilisation et colère
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Dès les premières boulettes sur le sable, les habitants des zones
concernées se mobilisent pour aller nettoyer les plages. Une tâche
fastidieuse : le pétrole colle, s'infiltre partout dans les rochers, se
répand sur des kilomètres et des kilomètres. Rapidement, la colère
monte aussi vis-à-vis de Total, affréteur de l'Erika, ce
bateau-poubelle.
Les oiseaux, principales victimes
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Le naufrage de l'Erika a causé de nombreux préjudices. Economiques pour
les communes touchées (craintes pour le tourisme notamment), mais aussi
et surtout écologiques. La faune et la flore marine ont été durement
touchées. Les oiseaux ont payé un lourd tribu : entre 150 000 et
300 000 volatiles seraient morts à cause du pétrole (photo : un
guillemot).
Les guillemots : 80 % des pertes
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80 % des oiseaux morts en raison de la pollution de l'Erika étaient des Guillemots de Troïl (photo), sorte de petit manchot qui passe tout son
temps en mer car il cherche sa nourriture en "volant" sous l'eau. Le
premier oiseau retrouvé échoué, le 14 décembre à Lesconil dans le
Finistère, était d'ailleurs un guillemot. Il avait aussitôt été
transféré au centre de soins LPO de l'Ile Grande, dans les Côtes
d'Armor. On ne trouve plus en France que 150 couples de Guillemots de
Troïl, confinés sur les côtes nord de la Bretagne.
24 centres de soin de la LPO
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La Ligue de Protection des Oiseaux s'est montrée extrêmement active
pour soigner et sauver les espèces touchées. Elle disposait de
24 centres de soins, de transit et de collecte durant la catastrophe.
65 000 oiseaux collectés
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Un an après la catastrophe, la LPO fait le bilan : elle estime que
65 000 oiseaux mazoutés morts ou vivants (et accueillis en centres de
soin) ont été collectés depuis décembre 1999. (photo : un macareux)
Relaché d'oiseaux
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Le 19 janvier 2000, les premiers oiseaux sont relâchés à l'Ile Grande :
45 guillemots, 5 fous de Bassan (photo) et 7 goélands et mouettes.
La LPO porte plainte contre X
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En janvier 2002, la LPO porte plainte avec constitution de partie
civile contre X auprès duTribunal Correctionnel de Paris, en charge
de l'affaire. L'association demande la réparation de son préjudice
matériel (dépenses résiduelles), du préjudice moral et du préjudice
écologique (atteinte à l'avifaune et aux écosystèmes). Photo : des fous
de Bassan en piscine dans un centre de soins.
Le procès en cours
Le 12 février 2007 s'est ouvert le procès de l'Erika en première instance, avec une centaine de parties civiles (associations, communes, régions...)
15 prévenus
étaient renvoyés devant le Tribunal correctionnel dont l'armateur
italien Giuseppe Savarese, son gestionnaire Antonio Pollara, le
commandant indien du navire Karun Mathur, la société de classification
italienne Rina, quatre responsables des secours à terre accusés d'avoir
multiplié les dysfonctionnements, la société Total, un de ses directeurs juridiques et deux de ses filiales.
7 ans d'enquêtes, 4 mois d'audience (jusqu'au 13 juin), 49 témoins et experts, une cinquantaine d'avocats... et un jugement, le 16 janvier 2008.
L'armateur, le gestionnaire et l'organisme de certification du navire ont été déclarés coupables de faute caractérisée. L'affréteur (Total) et la société de classification (Rina) doivent s'acquitter d'une amende de 375 000 euros chacun. Ils devront en outre verser solidairement 192 millions d'euros de dommages et intérêts, le tribunal ayant également reconnu le préjudice matériel et le préjudice d'image.
L'enjeu de ce procès était aussi d'introduire pour la première fois en France le préjudice écologique,
ce que le tribunal a fait, permettant aux associations de protection de
la nature et aux collectivités locales d'obtenir réparation des
dommages à l'environnement. La LPO a obtenu ce poste d'indemnisation
(300 000 €), plus 100 000 € pour le préjudice moral, 300 000 € de
préjudice économique résiduel et 75 000 € de remboursement de frais de
procédure.
Le 25 janvier 2008,
Total interjette appel de cette décision. La société propose un marché
aux victimes de la marée noire qui s'étaient constituées parties
civiles : l'abandon des poursuites en échange du paiement immédiat
d'indemnités. Un certain nombre de collectivités, d'associations et de
particuliers acceptent mais d'autres continuent le combat.
Le 6 octobre 2009
commence le procès en appel de l'Erika devant la Cour d'Appel de Paris.
Il reste 66 parties civiles présentes qui réclament soit la
reconnaissance du préjudice écologique à leur profit ou majoration des
condamnations civiles. Le procès s'achève le 18 novembre avec les
plaidoiries de la défense dont Total, prévenu.
L'arrêt de la Cour d'appel de Paris sera rendu le 30 mars 2010.
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Pris dans une tempête, le pétrolier maltais Erika, affreté par Total,
se brise en deux, le 12 décembre 1999, au sud-ouest de Penmarc'h dans
le Finistère. Cela faisait deux jours qu'il luttait contre des vents de
force 8 et des creux de 6 mètres. L'équipage est évacué sain et sauf
par des hélicoptères de la Marine nationale aidés par des renforts de
la Royal Navy.
La catastrophe maritime devient écologique
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Près de 20 000 tonnes de fioul (sur les 37 000 contenues dans les
réservoirs du pétrolier) sont déversées dans la mer. Après plusieurs
jours de dérive, les nappes atteignent les côtes françaises à partir du
24 décembre.
400 km de côtes souillées
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Des boulettes et des nappes de pétrole envahissent les plages, du Finistère à la Charente-Maritime.
Mobilisation et colère
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Dès les premières boulettes sur le sable, les habitants des zones
concernées se mobilisent pour aller nettoyer les plages. Une tâche
fastidieuse : le pétrole colle, s'infiltre partout dans les rochers, se
répand sur des kilomètres et des kilomètres. Rapidement, la colère
monte aussi vis-à-vis de Total, affréteur de l'Erika, ce
bateau-poubelle.
Les oiseaux, principales victimes
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Le naufrage de l'Erika a causé de nombreux préjudices. Economiques pour
les communes touchées (craintes pour le tourisme notamment), mais aussi
et surtout écologiques. La faune et la flore marine ont été durement
touchées. Les oiseaux ont payé un lourd tribu : entre 150 000 et
300 000 volatiles seraient morts à cause du pétrole (photo : un
guillemot).
Les guillemots : 80 % des pertes
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80 % des oiseaux morts en raison de la pollution de l'Erika étaient des Guillemots de Troïl (photo), sorte de petit manchot qui passe tout son
temps en mer car il cherche sa nourriture en "volant" sous l'eau. Le
premier oiseau retrouvé échoué, le 14 décembre à Lesconil dans le
Finistère, était d'ailleurs un guillemot. Il avait aussitôt été
transféré au centre de soins LPO de l'Ile Grande, dans les Côtes
d'Armor. On ne trouve plus en France que 150 couples de Guillemots de
Troïl, confinés sur les côtes nord de la Bretagne.
24 centres de soin de la LPO
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La Ligue de Protection des Oiseaux s'est montrée extrêmement active
pour soigner et sauver les espèces touchées. Elle disposait de
24 centres de soins, de transit et de collecte durant la catastrophe.
65 000 oiseaux collectés
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Un an après la catastrophe, la LPO fait le bilan : elle estime que
65 000 oiseaux mazoutés morts ou vivants (et accueillis en centres de
soin) ont été collectés depuis décembre 1999. (photo : un macareux)
Relaché d'oiseaux
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Le 19 janvier 2000, les premiers oiseaux sont relâchés à l'Ile Grande :
45 guillemots, 5 fous de Bassan (photo) et 7 goélands et mouettes.
La LPO porte plainte contre X
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En janvier 2002, la LPO porte plainte avec constitution de partie
civile contre X auprès duTribunal Correctionnel de Paris, en charge
de l'affaire. L'association demande la réparation de son préjudice
matériel (dépenses résiduelles), du préjudice moral et du préjudice
écologique (atteinte à l'avifaune et aux écosystèmes). Photo : des fous
de Bassan en piscine dans un centre de soins.
Le procès en cours
Le 12 février 2007 s'est ouvert le procès de l'Erika en première instance, avec une centaine de parties civiles (associations, communes, régions...)
15 prévenus
étaient renvoyés devant le Tribunal correctionnel dont l'armateur
italien Giuseppe Savarese, son gestionnaire Antonio Pollara, le
commandant indien du navire Karun Mathur, la société de classification
italienne Rina, quatre responsables des secours à terre accusés d'avoir
multiplié les dysfonctionnements, la société Total, un de ses directeurs juridiques et deux de ses filiales.
7 ans d'enquêtes, 4 mois d'audience (jusqu'au 13 juin), 49 témoins et experts, une cinquantaine d'avocats... et un jugement, le 16 janvier 2008.
L'armateur, le gestionnaire et l'organisme de certification du navire ont été déclarés coupables de faute caractérisée. L'affréteur (Total) et la société de classification (Rina) doivent s'acquitter d'une amende de 375 000 euros chacun. Ils devront en outre verser solidairement 192 millions d'euros de dommages et intérêts, le tribunal ayant également reconnu le préjudice matériel et le préjudice d'image.
L'enjeu de ce procès était aussi d'introduire pour la première fois en France le préjudice écologique,
ce que le tribunal a fait, permettant aux associations de protection de
la nature et aux collectivités locales d'obtenir réparation des
dommages à l'environnement. La LPO a obtenu ce poste d'indemnisation
(300 000 €), plus 100 000 € pour le préjudice moral, 300 000 € de
préjudice économique résiduel et 75 000 € de remboursement de frais de
procédure.
Le 25 janvier 2008,
Total interjette appel de cette décision. La société propose un marché
aux victimes de la marée noire qui s'étaient constituées parties
civiles : l'abandon des poursuites en échange du paiement immédiat
d'indemnités. Un certain nombre de collectivités, d'associations et de
particuliers acceptent mais d'autres continuent le combat.
Le 6 octobre 2009
commence le procès en appel de l'Erika devant la Cour d'Appel de Paris.
Il reste 66 parties civiles présentes qui réclament soit la
reconnaissance du préjudice écologique à leur profit ou majoration des
condamnations civiles. Le procès s'achève le 18 novembre avec les
plaidoiries de la défense dont Total, prévenu.
L'arrêt de la Cour d'appel de Paris sera rendu le 30 mars 2010.
Sam 14 Jan 2023, 07:16 par arkanax
» oui madame !
Sam 14 Jan 2023, 07:11 par arkanax
» ça pique !!!
Sam 14 Jan 2023, 07:09 par arkanax
» C’est mathématiquement, philosophiquement idiot !
Sam 14 Jan 2023, 07:04 par arkanax
» Le saviez-vous?Au 19ème siècle, la cocaïne était utilisée pour traiter la dépression et les maux de dents !
Sam 14 Jan 2023, 06:57 par arkanax
» gentil toutou
Ven 13 Jan 2023, 07:21 par arkanax
» oh oui !
Ven 13 Jan 2023, 07:14 par arkanax
» bon appétit
Ven 13 Jan 2023, 07:10 par arkanax
» Le saviez-vous?La reconnaissance de soi chez les animaux
Ven 13 Jan 2023, 07:03 par arkanax
» la méprise
Jeu 12 Jan 2023, 07:16 par arkanax
» oh oui !
Jeu 12 Jan 2023, 07:12 par arkanax
» la dictée
Jeu 12 Jan 2023, 07:06 par arkanax
» Le saviez-vous?Le détenteur du record du monde de tir à l’arc n’a pas de bras !
Jeu 12 Jan 2023, 07:03 par arkanax
» heureusement qu'elle est la !
Mer 11 Jan 2023, 07:24 par arkanax
» dessous de table !
Mer 11 Jan 2023, 07:13 par arkanax
» c'est très bien
Mer 11 Jan 2023, 07:09 par arkanax
» Le saviez-vous? La plus petite guitare du monde a la taille d’un globule rouge !
Mer 11 Jan 2023, 07:05 par arkanax
» affreux !!!
Mar 10 Jan 2023, 07:18 par arkanax
» le marque-pages
Mar 10 Jan 2023, 07:15 par arkanax
» merci du conseil
Mar 10 Jan 2023, 07:09 par arkanax
» Le saviez-vous?En 2008, une plage a été volée en Jamaïque, tout le sable a été dérobé !
Mar 10 Jan 2023, 07:04 par arkanax
» coooooool
Lun 09 Jan 2023, 07:14 par arkanax
» bonne question !
Lun 09 Jan 2023, 07:10 par arkanax
» chère Dr
Lun 09 Jan 2023, 07:04 par arkanax
» Le saviez-vous?Au 19ème siècle, en Grande-Bretagne, une tentative de suicide était punie par pendaison
Lun 09 Jan 2023, 07:00 par arkanax