par Des dauphins "casques bleus"
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Les animaux font parfois preuve d'aptitudes extraordinaires lors d'évènements exceptionnels ou dans des situations hors du commun.
Laissez-vous conter l'incroyable histoire de ces dauphins venus à la rescousse de nageurs pris en chasse par un requin. Extrait du livre "Histoires incroyables d'animaux pas comme les autres" du Dr Laetitia Barlerin.
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Novembre à Whangarei, c'est le début de la belle saison. La température de l'eau repart vers les hauteurs après avoir oscillé pendant quelques mois entre 13 et 14 °C. Les plages se repeuplent et Rob White revit. Car la mer, c'est la passion de ce trentenaire néo-zélandais sportif, archétype des " beach boys " qui hantent les stations balnéaires du monde entier, et en particulier du Northland, en Nouvelle-Zélande.
Novembre, c'est le moment de fourbir son matériel de plongée et d'exploration sous-marine et Rob a ses terrains de chasse privilégiés : la sublime Bay of Islands et surtout les Poor Knights, deux îles situées à 24 km des côtes qui constituent un écosystème très préservé des agressions du monde moderne.
Mais, une virée dans ce paradis, que le commandant Cousteau considérait comme l'un des dix plus beaux sites de plongée du monde, n'est pas à l'ordre du jour. Au programme de la belle journée qui s'annonce : un round d'échauffement. Un entraînement en compagnie de trois amis maîtres nageurs qui, eux aussi, ont besoin de se " dérouiller les palmes ". Comme dans toute publicité touristique qui se respecte, à Ocean Beach ce jour-là, la mer est bleu turquoise, la plage est presque déserte, le sable est blanc et les gardes-côtes cabotent à quelques encablures. À peine arrivés, les quatre hommes sont dans l'eau et gagnent le large.
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Une heure plus tard, la fatigue commence à se faire sentir. Les jeunes gens ne se sont pas économisés et ont enchaîné les apnées et les exercices de sauvetages, sans compter quelques sprints, non prévus au programme, mais intensément jubilatoires. La décision est prise de regagner le rivage et de faire une pause. C'est alors que... Mais laissons Rob raconter la suite des événements."La plage était à une centaine de mètres, mais nous nagions lentement pour économiser nos forces. J'ai alors entendu Charlie, qui traînait à l'arrière, pousser un cri : "Hep, regardez, nous avons de la compagnie !". Je me suis arrêté. Effectivement, une troupe de dauphins nous entourait. Se baigner en pleine mer avec des dauphins, c'est le rêve de beaucoup de gens et nous l'avions déjà fait. Mais là, nous nous sommes tous arrêtés de nager pour apprécier le spectacle. Ils étaient très nombreux et avaient formé une sorte de ronde autour de nous. L'air résonnait de leurs grincements suraigus.
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Requin blanc à l'approche !
Et, tout de suite, j'ai compris. Je venais de voir, à une quinzaine de mètres, un aileron fondre sur nous puis disparaître sous l'eau. Mes amis aussi avaient aperçu ce qu'aucun nageur sensé ne souhaiterait voir une fois dans sa vie ! Sans vraiment le vouloir, nous nous sommes retrouvés proches à nous toucher les uns les autres. Comme des chiens de berger à l'arrivée du loup, les dauphins avaient resserré les rangs pour limiter les risques et garder la maîtrise des opérations. Le grand méchant loup, en l'occurrence, était un grand requin blanc au dos noir et gris qui faisait plus de trois mètres. À un moment, il n'a été qu'à deux mètres de moi. L'eau était claire et j'ai pu le voir distinctement. Ma crainte était qu'il plonge puis resurgisse comme une torpille au milieu de notre groupe pour nous séparer. J'ai réalisé aussitôt que les dauphins ne cherchaient qu'une chose, nous protéger... "
Un dénouement heureux
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"Vous comprenez,les dauphins aiment aider ceux qui sont sans défense ".
Ce n'est que quarante minutes plus tard, et avec l'arrivée des secours, que les nageurs ont définitivement échappé aux "dents de la mer" et pu regagner le rivage, sains et saufs. Pendant tout ce temps, les dauphins se sont systématiquement interposés entre eux et le prédateur qui tournait autour du petit groupe, sans cesser de "discuter", à grand renfort de cliquètements et de stridulations. Interrogé par les journalistes le lendemain de cet incident, un chercheur de l'université d'Auckland, spécialiste des mammifères marins, a déclaré ne pas être surpris par l'attitude altruiste des dauphins : " Vous comprenez, ils aiment aider ceux qui sont sans défense ". Inutile de préciser que Rob et ses amis en sont aussi convaincus.
Solidarité entre dauphins
Dr Laetitia Barlerin: Quand une delphine met bas, elle est entourée de plusieurs femelles, les " marraines ", qui veillent à sa sécurité et guident – pour ne pas dire poussent – à la surface le nouveau-né afin qu'il prenne son premier bol d'air. Pendant toute la croissance du delphineau, elles restent à proximité de la mère et de son petit pour les protéger. Elles font même office de " baby-sitters " à chaque fois que cette dernière s'éloigne pour aller chasser.
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Dauphins en groupe
Ces cétacés ont bien compris que, pour se défendre et pour chasser, l'union fait la force. Quand le groupe se déplace, des " éclaireurs " nagent en périphérie : dès qu'ils repèrent une source alimentaire ou un danger, l'information est aussitôt relayée et permet une réponse coordonnée de toute la troupe. Par exemple, quand un banc de poissons ou de calamars se présente, les dauphins l'entourent en nageant rapidement, sifflent, lâchent des bulles par leurs évents pour effrayer leurs proies et resserrent le cercle. Dès que le banc forme une boule, ils foncent à tour de rôle pour happer les poissons ! Ils peuvent aussi coopérer pour rabattre les proies sur une plage, une côte, un récif et ainsi les " coincer ".
Autre exemple de solidarité chez ces cétacés : quand un dauphin est blessé, malade ou a du mal à respirer, ses congénères lui portent secours. Ils l'aident à remonter et se maintenir en surface pour respirer. On a vu ainsi des dauphins soutenir un des leurs à la surface de l'eau durant plusieurs heures ! Comment comprennent-ils qu'il a besoin d'aide ? L'individu en détresse émettrait des sifflements particuliers pour alerter les autres. Les éthologues pensent aussi que ces animaux évolués qui font preuve de compassion, sont parfaitement capables de sentir et comprendre l'état émotionnel de leurs congénères et, pourquoi pas, d'autres espèces.
Amis des hommes
Dr Laetitia Barlerin : Depuis l'Antiquité, de multiples récits, dont certains sujets à caution, retracent des sauvetages d'hommes par des dauphins. Le mythe du gentil dauphin sauveur a ainsi traversé les siècles. Tels dauphins auraient sauvé des marins victimes d'un naufrage, tels autres auraient évité à des bateaux d'aller droit sur des récifs, d'autres encore se seraient interposés entre un requin et un nageur... Qu'ils fassent preuve instinctivement d'altruisme et de compassion entre eux est acquis et compréhensible, mais pourquoi en font-ils autant avec les humains ? Nous considèrent-ils comme si nous étions des leurs ? Personne ne peut vraiment donner la raison profonde.
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Complicité entre l'homme et le dauphin
Le dauphin est naturellement curieux, joueur, peu farouche et sociable. Chacun sait que les dauphins même sauvages s'approchent volontiers de l'homme dans une démarche qui n'est pas forcément intéressée. Ils accompagnent les bateaux, profitant ainsi de la poussée de l'étrave mais pas seulement. Le cas extrême de recherche de contacts est le dauphin " ambassadeur ", si familier avec nous. Plus remarquable, le dauphin est un des rares animaux à pouvoir développer une relation symbiotique avec l'homme car pendant des millénaires, des dauphins se sont associés à des communautés côtières pour pêcher. Aujourd'hui encore, en Mauritanie, les pêcheurs Imragen tapotent la surface de l'eau avec des bâtons pour appeler leurs alliés, les dauphins. Ceux-ci poussent les poissons vers le rivage et donc dans les filets. Ils profitent de la confusion au sein du banc de poissons pour prendre leur part de pêche. Une coopération qui se perpétue de génération en génération au sein des deux espèces et qui témoigne du lien ancestral qui unit l'homme au dauphin.
Comme chiens et chats
Dr Laetitia Barlerin : Je comparerais les relations qu'entretient le dauphin avec le requin à celles qui peuvent exister entre un chien et un chat : tantôt ennemies, tantôt amies, tantôt basées sur une indifférence réciproque ! Si un requin affamé approche un delphineau, tout le groupe fait barrage puis éventuellement lance une attaque contre le poisson carnassier. Au risque d'être sérieusement blessés, les dauphins lui donnent des coups de rostre dans le foie et les fentes branchiales causant parfois sa mort.
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Dauphins et requins poursuivent ensemble des bancs de poissons ou de calamars, mus par un pacte mystérieux de pêche.
D'autres fois, requins et dauphins sont observés nageant "pacifiquement " et se nourrissant dans les mêmes endroits. Il arrive même que les deux espèces s'allient pour chasser : ils poursuivent ensemble des bancs de poissons ou de calamars, mus par un pacte mystérieux de pêche. Les dauphins savent évaluer selon les circonstances - compétition alimentaire ou pas, présence de jeunes ou de delphine mettant bas – le danger représenté par un requin. Ils adaptent leur comportement en conséquence. Dans le cas relaté ici, ils ont compris le danger qu'encourraient les nageurs, ce qui veut dire qu'ils sont parfaitement conscients de notre vulnérabilité d'humains face aux requins. Et ce, même s'ils n'ont jamais été témoins auparavant de ce type d'attaque !
Encore une preuve d'intelligence supérieure chez ces mammifères marins qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets.
Le saviez-vous ?
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Le dauphin ne dort que d'une moitié de cerveau à la fois !
Longtemps les spécialistes se sont demandé si le dauphin dormait. Il a en effet besoin de remonter régulièrement à la surface pour s'oxygéner et semble continuellement en mouvement dans l'eau. Des études ont montré qu'il avait besoin de ses 8 heures de sommeil par jour. Comme l'homme.
Mais comment fait-il ? Il a trouvé un moyen infaillible : il ne dort que d'une moitié de cerveau à la fois ! Pendant une tranche de 5 minutes à 2 heures, une moitié se repose pendant que l'autre veille, puis il change. Cette vigilance unilatérale permet au dauphin de maintenir sa tête à la surface de l'eau et de réagir immédiatement en cas de danger.
De fabuleux nageurs
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Les dauphins, de fabuleux nageurs
Le dauphin est, grâce à sa silhouette et à sa peau si particulière, le roi de l'hydrodynamisme. Son corps est fuselé à l'extrême. Sa peau est imberbe, lisse et ferme et se caractérise par de fines ondulations qui absorbent les petites turbulences dues au frottement de l'eau. Il est ainsi moins freiné dans sa nage. En outre, sa peau sécrète en permanence une " huile " lubrifiante qui améliore la glisse. Il peut alors nager à plus de 40 km/h. Mieux : pour accroître encore plus sa vitesse, il bondit au-dessus de l'eau car l'air est 800 fois moins résistant au mouvement. Il lui arrive de " voler " à plus de 70 km/h !
Les dauphins ambassadeurs
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Parfois des dauphins solitaires s'installent plus ou moins longtemps dans des ports ou des baies, recherchant ainsi la compagnie des humains.
Parfois des dauphins solitaires s'installent plus ou moins longtemps dans des ports ou des baies, recherchant ainsi la compagnie des humains.
Séparés de leur groupe pour des raisons obscures (chassés par leur groupe ? seul survivant d'une épidémie ?), ils éprouveraient simplement le besoin de ne pas rester seuls. Ce phénomène est connu dans le monde entier depuis l'Antiquité. En France en 1991, une delphine du nom de Dolphy, s'est installée dans le port de Collioure (Pyrénées-Orientales) et prenait plaisir à suivre les bateaux et jouer avec les enfants et même Rocky, un chien berger. Quelques années plus tard, elle a rejoint un clan. Depuis 2004, un mâle prénommé Randy fait des apparitions sur les côtes bretonnes. Il s'approche des baigneurs et se positionne ventre en surface pour recevoir des caresses ! Cependant, chercher à toucher les dauphins ambassadeurs est vivement déconseillé car par peur, agacement ou même par jeu, ils risquent de vous blesser d'un coup de nageoire.
Nom et prénom
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"Dès la naissance de son petit, la delphine répète plusieurs fois par jour une série de sons (sifflements, cliquetis, gazouillis) bien particuliers pour qu'il apprenne à la reconnaître même au milieu d'un groupe de dauphins. "
Dès la naissance de son petit, la delphine répète plusieurs fois par jour une série de sons (sifflements, cliquetis, gazouillis) bien particuliers pour qu'il apprenne à la reconnaître même au milieu d'un groupe de dauphins. À son tour, le delphineau émet une série de vocalises bien individuelle qui deviendra sa " signature acoustique ". Ainsi les dauphins s'appellent et se répondent par leur " nom ". Les chercheurs ont découvert que cette " signature " donne des informations sur l'individu mais aussi sur sa mère et sur l'appartenance au clan (" je m'appelle Flipper, né de Tara, du clan des Terribles ").
Un éléphant qui sauve des touristes d'un tsunami, une lionne qui adopte un bébé antilope, un kangourou qui vient à la rescousse d'un agriculteur australien... Dans son livre "Histoires incroyables d'animaux pas comme les autres", le Dr Laetitia Barlerin, vétérinaire et journaliste animalière, présente une quarantaine d'histoires vraies où les animaux ont fait preuve d'aptitudes extraordinaires. Parmi ces récits, figure cette magnifique histoire de dauphins venus à la rescousse de nageurs pris en chasse par un requin. Pour les passionnés d'animaux ou amateurs d'aventure et de sensationnel, ce livre est un vrai régal. Il ne manquera pas de vous émouvoir comme de vous faire rire aux larmes.
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"Histoires incroyables d'animaux pas comme les autres"
Auteur : Dr Laetitia Barlerin
Editions : Albin Michel
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Les animaux font parfois preuve d'aptitudes extraordinaires lors d'évènements exceptionnels ou dans des situations hors du commun.
Laissez-vous conter l'incroyable histoire de ces dauphins venus à la rescousse de nageurs pris en chasse par un requin. Extrait du livre "Histoires incroyables d'animaux pas comme les autres" du Dr Laetitia Barlerin.
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Novembre à Whangarei, c'est le début de la belle saison. La température de l'eau repart vers les hauteurs après avoir oscillé pendant quelques mois entre 13 et 14 °C. Les plages se repeuplent et Rob White revit. Car la mer, c'est la passion de ce trentenaire néo-zélandais sportif, archétype des " beach boys " qui hantent les stations balnéaires du monde entier, et en particulier du Northland, en Nouvelle-Zélande.
Novembre, c'est le moment de fourbir son matériel de plongée et d'exploration sous-marine et Rob a ses terrains de chasse privilégiés : la sublime Bay of Islands et surtout les Poor Knights, deux îles situées à 24 km des côtes qui constituent un écosystème très préservé des agressions du monde moderne.
Mais, une virée dans ce paradis, que le commandant Cousteau considérait comme l'un des dix plus beaux sites de plongée du monde, n'est pas à l'ordre du jour. Au programme de la belle journée qui s'annonce : un round d'échauffement. Un entraînement en compagnie de trois amis maîtres nageurs qui, eux aussi, ont besoin de se " dérouiller les palmes ". Comme dans toute publicité touristique qui se respecte, à Ocean Beach ce jour-là, la mer est bleu turquoise, la plage est presque déserte, le sable est blanc et les gardes-côtes cabotent à quelques encablures. À peine arrivés, les quatre hommes sont dans l'eau et gagnent le large.
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Une heure plus tard, la fatigue commence à se faire sentir. Les jeunes gens ne se sont pas économisés et ont enchaîné les apnées et les exercices de sauvetages, sans compter quelques sprints, non prévus au programme, mais intensément jubilatoires. La décision est prise de regagner le rivage et de faire une pause. C'est alors que... Mais laissons Rob raconter la suite des événements."La plage était à une centaine de mètres, mais nous nagions lentement pour économiser nos forces. J'ai alors entendu Charlie, qui traînait à l'arrière, pousser un cri : "Hep, regardez, nous avons de la compagnie !". Je me suis arrêté. Effectivement, une troupe de dauphins nous entourait. Se baigner en pleine mer avec des dauphins, c'est le rêve de beaucoup de gens et nous l'avions déjà fait. Mais là, nous nous sommes tous arrêtés de nager pour apprécier le spectacle. Ils étaient très nombreux et avaient formé une sorte de ronde autour de nous. L'air résonnait de leurs grincements suraigus.
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Requin blanc à l'approche !
Et, tout de suite, j'ai compris. Je venais de voir, à une quinzaine de mètres, un aileron fondre sur nous puis disparaître sous l'eau. Mes amis aussi avaient aperçu ce qu'aucun nageur sensé ne souhaiterait voir une fois dans sa vie ! Sans vraiment le vouloir, nous nous sommes retrouvés proches à nous toucher les uns les autres. Comme des chiens de berger à l'arrivée du loup, les dauphins avaient resserré les rangs pour limiter les risques et garder la maîtrise des opérations. Le grand méchant loup, en l'occurrence, était un grand requin blanc au dos noir et gris qui faisait plus de trois mètres. À un moment, il n'a été qu'à deux mètres de moi. L'eau était claire et j'ai pu le voir distinctement. Ma crainte était qu'il plonge puis resurgisse comme une torpille au milieu de notre groupe pour nous séparer. J'ai réalisé aussitôt que les dauphins ne cherchaient qu'une chose, nous protéger... "
Un dénouement heureux
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"Vous comprenez,les dauphins aiment aider ceux qui sont sans défense ".
Ce n'est que quarante minutes plus tard, et avec l'arrivée des secours, que les nageurs ont définitivement échappé aux "dents de la mer" et pu regagner le rivage, sains et saufs. Pendant tout ce temps, les dauphins se sont systématiquement interposés entre eux et le prédateur qui tournait autour du petit groupe, sans cesser de "discuter", à grand renfort de cliquètements et de stridulations. Interrogé par les journalistes le lendemain de cet incident, un chercheur de l'université d'Auckland, spécialiste des mammifères marins, a déclaré ne pas être surpris par l'attitude altruiste des dauphins : " Vous comprenez, ils aiment aider ceux qui sont sans défense ". Inutile de préciser que Rob et ses amis en sont aussi convaincus.
Solidarité entre dauphins
Dr Laetitia Barlerin: Quand une delphine met bas, elle est entourée de plusieurs femelles, les " marraines ", qui veillent à sa sécurité et guident – pour ne pas dire poussent – à la surface le nouveau-né afin qu'il prenne son premier bol d'air. Pendant toute la croissance du delphineau, elles restent à proximité de la mère et de son petit pour les protéger. Elles font même office de " baby-sitters " à chaque fois que cette dernière s'éloigne pour aller chasser.
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Dauphins en groupe
Ces cétacés ont bien compris que, pour se défendre et pour chasser, l'union fait la force. Quand le groupe se déplace, des " éclaireurs " nagent en périphérie : dès qu'ils repèrent une source alimentaire ou un danger, l'information est aussitôt relayée et permet une réponse coordonnée de toute la troupe. Par exemple, quand un banc de poissons ou de calamars se présente, les dauphins l'entourent en nageant rapidement, sifflent, lâchent des bulles par leurs évents pour effrayer leurs proies et resserrent le cercle. Dès que le banc forme une boule, ils foncent à tour de rôle pour happer les poissons ! Ils peuvent aussi coopérer pour rabattre les proies sur une plage, une côte, un récif et ainsi les " coincer ".
Autre exemple de solidarité chez ces cétacés : quand un dauphin est blessé, malade ou a du mal à respirer, ses congénères lui portent secours. Ils l'aident à remonter et se maintenir en surface pour respirer. On a vu ainsi des dauphins soutenir un des leurs à la surface de l'eau durant plusieurs heures ! Comment comprennent-ils qu'il a besoin d'aide ? L'individu en détresse émettrait des sifflements particuliers pour alerter les autres. Les éthologues pensent aussi que ces animaux évolués qui font preuve de compassion, sont parfaitement capables de sentir et comprendre l'état émotionnel de leurs congénères et, pourquoi pas, d'autres espèces.
Amis des hommes
Dr Laetitia Barlerin : Depuis l'Antiquité, de multiples récits, dont certains sujets à caution, retracent des sauvetages d'hommes par des dauphins. Le mythe du gentil dauphin sauveur a ainsi traversé les siècles. Tels dauphins auraient sauvé des marins victimes d'un naufrage, tels autres auraient évité à des bateaux d'aller droit sur des récifs, d'autres encore se seraient interposés entre un requin et un nageur... Qu'ils fassent preuve instinctivement d'altruisme et de compassion entre eux est acquis et compréhensible, mais pourquoi en font-ils autant avec les humains ? Nous considèrent-ils comme si nous étions des leurs ? Personne ne peut vraiment donner la raison profonde.
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Complicité entre l'homme et le dauphin
Le dauphin est naturellement curieux, joueur, peu farouche et sociable. Chacun sait que les dauphins même sauvages s'approchent volontiers de l'homme dans une démarche qui n'est pas forcément intéressée. Ils accompagnent les bateaux, profitant ainsi de la poussée de l'étrave mais pas seulement. Le cas extrême de recherche de contacts est le dauphin " ambassadeur ", si familier avec nous. Plus remarquable, le dauphin est un des rares animaux à pouvoir développer une relation symbiotique avec l'homme car pendant des millénaires, des dauphins se sont associés à des communautés côtières pour pêcher. Aujourd'hui encore, en Mauritanie, les pêcheurs Imragen tapotent la surface de l'eau avec des bâtons pour appeler leurs alliés, les dauphins. Ceux-ci poussent les poissons vers le rivage et donc dans les filets. Ils profitent de la confusion au sein du banc de poissons pour prendre leur part de pêche. Une coopération qui se perpétue de génération en génération au sein des deux espèces et qui témoigne du lien ancestral qui unit l'homme au dauphin.
Comme chiens et chats
Dr Laetitia Barlerin : Je comparerais les relations qu'entretient le dauphin avec le requin à celles qui peuvent exister entre un chien et un chat : tantôt ennemies, tantôt amies, tantôt basées sur une indifférence réciproque ! Si un requin affamé approche un delphineau, tout le groupe fait barrage puis éventuellement lance une attaque contre le poisson carnassier. Au risque d'être sérieusement blessés, les dauphins lui donnent des coups de rostre dans le foie et les fentes branchiales causant parfois sa mort.
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Dauphins et requins poursuivent ensemble des bancs de poissons ou de calamars, mus par un pacte mystérieux de pêche.
D'autres fois, requins et dauphins sont observés nageant "pacifiquement " et se nourrissant dans les mêmes endroits. Il arrive même que les deux espèces s'allient pour chasser : ils poursuivent ensemble des bancs de poissons ou de calamars, mus par un pacte mystérieux de pêche. Les dauphins savent évaluer selon les circonstances - compétition alimentaire ou pas, présence de jeunes ou de delphine mettant bas – le danger représenté par un requin. Ils adaptent leur comportement en conséquence. Dans le cas relaté ici, ils ont compris le danger qu'encourraient les nageurs, ce qui veut dire qu'ils sont parfaitement conscients de notre vulnérabilité d'humains face aux requins. Et ce, même s'ils n'ont jamais été témoins auparavant de ce type d'attaque !
Encore une preuve d'intelligence supérieure chez ces mammifères marins qui n'ont pas encore livré tous leurs secrets.
Le saviez-vous ?
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Le dauphin ne dort que d'une moitié de cerveau à la fois !
Longtemps les spécialistes se sont demandé si le dauphin dormait. Il a en effet besoin de remonter régulièrement à la surface pour s'oxygéner et semble continuellement en mouvement dans l'eau. Des études ont montré qu'il avait besoin de ses 8 heures de sommeil par jour. Comme l'homme.
Mais comment fait-il ? Il a trouvé un moyen infaillible : il ne dort que d'une moitié de cerveau à la fois ! Pendant une tranche de 5 minutes à 2 heures, une moitié se repose pendant que l'autre veille, puis il change. Cette vigilance unilatérale permet au dauphin de maintenir sa tête à la surface de l'eau et de réagir immédiatement en cas de danger.
De fabuleux nageurs
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Le dauphin est, grâce à sa silhouette et à sa peau si particulière, le roi de l'hydrodynamisme. Son corps est fuselé à l'extrême. Sa peau est imberbe, lisse et ferme et se caractérise par de fines ondulations qui absorbent les petites turbulences dues au frottement de l'eau. Il est ainsi moins freiné dans sa nage. En outre, sa peau sécrète en permanence une " huile " lubrifiante qui améliore la glisse. Il peut alors nager à plus de 40 km/h. Mieux : pour accroître encore plus sa vitesse, il bondit au-dessus de l'eau car l'air est 800 fois moins résistant au mouvement. Il lui arrive de " voler " à plus de 70 km/h !
Les dauphins ambassadeurs
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Parfois des dauphins solitaires s'installent plus ou moins longtemps dans des ports ou des baies, recherchant ainsi la compagnie des humains.
Séparés de leur groupe pour des raisons obscures (chassés par leur groupe ? seul survivant d'une épidémie ?), ils éprouveraient simplement le besoin de ne pas rester seuls. Ce phénomène est connu dans le monde entier depuis l'Antiquité. En France en 1991, une delphine du nom de Dolphy, s'est installée dans le port de Collioure (Pyrénées-Orientales) et prenait plaisir à suivre les bateaux et jouer avec les enfants et même Rocky, un chien berger. Quelques années plus tard, elle a rejoint un clan. Depuis 2004, un mâle prénommé Randy fait des apparitions sur les côtes bretonnes. Il s'approche des baigneurs et se positionne ventre en surface pour recevoir des caresses ! Cependant, chercher à toucher les dauphins ambassadeurs est vivement déconseillé car par peur, agacement ou même par jeu, ils risquent de vous blesser d'un coup de nageoire.
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"Dès la naissance de son petit, la delphine répète plusieurs fois par jour une série de sons (sifflements, cliquetis, gazouillis) bien particuliers pour qu'il apprenne à la reconnaître même au milieu d'un groupe de dauphins. "
Dès la naissance de son petit, la delphine répète plusieurs fois par jour une série de sons (sifflements, cliquetis, gazouillis) bien particuliers pour qu'il apprenne à la reconnaître même au milieu d'un groupe de dauphins. À son tour, le delphineau émet une série de vocalises bien individuelle qui deviendra sa " signature acoustique ". Ainsi les dauphins s'appellent et se répondent par leur " nom ". Les chercheurs ont découvert que cette " signature " donne des informations sur l'individu mais aussi sur sa mère et sur l'appartenance au clan (" je m'appelle Flipper, né de Tara, du clan des Terribles ").
Un éléphant qui sauve des touristes d'un tsunami, une lionne qui adopte un bébé antilope, un kangourou qui vient à la rescousse d'un agriculteur australien... Dans son livre "Histoires incroyables d'animaux pas comme les autres", le Dr Laetitia Barlerin, vétérinaire et journaliste animalière, présente une quarantaine d'histoires vraies où les animaux ont fait preuve d'aptitudes extraordinaires. Parmi ces récits, figure cette magnifique histoire de dauphins venus à la rescousse de nageurs pris en chasse par un requin. Pour les passionnés d'animaux ou amateurs d'aventure et de sensationnel, ce livre est un vrai régal. Il ne manquera pas de vous émouvoir comme de vous faire rire aux larmes.
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Auteur : Dr Laetitia Barlerin
Editions : Albin Michel
» oui madame !
» ça pique !!!
» C’est mathématiquement, philosophiquement idiot !
» Le saviez-vous?Au 19ème siècle, la cocaïne était utilisée pour traiter la dépression et les maux de dents !
» gentil toutou
» oh oui !
» bon appétit
» Le saviez-vous?La reconnaissance de soi chez les animaux
» la méprise
» oh oui !
» la dictée
» Le saviez-vous?Le détenteur du record du monde de tir à l’arc n’a pas de bras !
» heureusement qu'elle est la !
» dessous de table !
» c'est très bien
» Le saviez-vous? La plus petite guitare du monde a la taille d’un globule rouge !
» affreux !!!
» le marque-pages
» merci du conseil
» Le saviez-vous?En 2008, une plage a été volée en Jamaïque, tout le sable a été dérobé !
» coooooool
» bonne question !
» chère Dr
» Le saviez-vous?Au 19ème siècle, en Grande-Bretagne, une tentative de suicide était punie par pendaison